• Ondulations lisboètes


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  • Liezey dans les Vosges


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    D’abord le sable, non celui d’Afrique

     

    Brûlant comme une terre de sang,

     

    Non la plénitude de quelques négresses,

     

    Mais le crac d’un chemin durement ensablé

     

    En cette Belgique, au coin d’une mer,

     

    Où trois lagunes de terre à six heures

     

    Attendent fièrement leur coucher de soleil,

     

    L’Astre rouge, grossi de l’ardeur

     

    De tous ses feux d’hiver, crachant

     

    En son disque d’éternité un éclat

     

    De femme enceinte prête à accoucher,

     

    Jamais au milieu de cet univers

     

    Dansant des sambas sous des cieux d’or,

     

    Bleuies en écrins nostalgiques,

     

    Jamais la splendeur érotique

     

    Ne se déchira avec tant d’ardeur,

     

    Joie en cette fin d’après-midi…

     

    C’est la lune qui jouit, cette lune

     

    En son petit croissant d’avortement

     

    Ose à peine se montrer, elle gagnera

     

    La partie dans un mois, le croissant

     

    Si frais se devine à peine,

     

    Il tait son nom, aujourd’hui, quidam

     

    De dix rêves d’espérance, demain

     

    Cette lune de perfection

     

    Se rompra comme le soleil du jour,

     

    C’est lui qui sera vaincu

     

    En son impuissance de timide,

     

    L’espace d’un instant fatal,

     

    Elle, gagnante, lui, vaincu,

     

    La lune se gorgera de lumière,

     

    De force, de haine, elle accouchera

     

    En sa couleur argentée, d’un excès

     

     De volume par rapport à son poids...

     

    Ostende a vu le gros triomphe

     

    De son soleil d’hiver, plein aux as,

     

    Inondant et les cieux et les eaux

     

    Et l’univers combatif de la pêche

     

    Et les gens en escapade flânant

     

    Sur l’estacade des souvenirs,

     

    Des peurs, des désirs fous...

     

    Ostende a vu l’astre du jour

     

    L’emporter haut la main,

     

    Ostende a vu la craintive de nuit

     

    S’effondrer de honte

     

    Au détour d’un firmament gringalet...

     

     Pourquoi tant parler du soleil

     

    Et se taire à propos de la lune?

     

    Pourquoi donner raison

     

    A la force du riche,

     

    Ayant honte de la faiblesse

     

    Du pauvre, du trop petit?

     

    Aurai-je envie tout à coup

     

    De devenir celui que je ne suis pas?

     

     

     

    Il ne s’agit pas de cela,

     

    Sous les bras de l’amour

     

    La lune et le soleil

     

    Tour à tour

     

    S’amaigrissent, s’engourdissent,

     

    Jouant à deux

     

    Leur ballet fou d’alternances

     

    Au milieu des étoiles....

     

     

     

     


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