• Voyages vers l'Albanie, 2005-2010...

     

    Voyages vers l'Albanie, 2005-2010...

    Chapitre 1, rencontre d'Alex et de Natalie Cartal...

    Alex désire s’allumer une cigarette près de la buvette en zone franchie, celle qui marque une séparation nette avec l’aire des formalités. Il hume son paquet ouvert de ‘Bastos’, tabac à bout souple en forme de bouchon de liège, parfum d’amour à ce qu’on dit. Il en tire une d’un coup sec. Nicotine garantie, goudron tassé, dépôt de bois concassé, poudre de Virginie, plaisir d’en griller une ? Bouffées longues et aventureuses, pulpeuses. Ivre de joie, il jouit en tirant certains délices du nectar de sa came poudreuse. Vague à l’âme ? Que du contraire ! Plaisir du temps libre, évasion procurée par la fumée, crasses agglomérées, perspective assurée d’encaisser un cancer du poumon dans dix ans, peut-être. Briquet en or 24 carats offert en Belgique par une conquête folle d’amour, il y a deux ans. Rencontre épidermique, aventure morte et enterrée. ‘Clac’ à l’ouverture comme à la fermeture du tiroir-briquet, un audacieux son bref, curieux, aristo.

     

    En ce temps-là, Alex avait saisi au vol son bouquin favori écrit par l’auteur roumain Creangă, à trois mètres du comptoir de la ‘Brasserie du Centre’, à Liège. Du côté du lecteur, la porte des Ardennes, du côté de l'écrivain, la campagne d’Humuleşti en une province moldave pauvre, mais élégante. Il s’évade dans les pages d’AMINTIRI DIN COPILĂRIE, / SOUVENIRS D’ENFANCE. Ces feuillets ont été les causes des nuits blanches d’Alex. Le Belge fut émerveillé par cette phrase roumaine innocente, candide, fort à-propos, ‘de plăcinte rîde gura, de vărzate şi mai tare’. Ce merveilleux bon mot signifiant, ‘Les feuilletés, ça me plaît. Les tartes aux choux, j’en suis fou’.

     

     ‘J’espère que mon amie, Natalie Cartal de Mantes-la-Jolie se rendra à l’entrepôt bordant le terrain d’aviation de Nënë Tereza, comme promis. Sinon, je suis foutu, ce me semble’.

     

    ‘Foutu’, nul ne le sait. La rencontre aurait été plus difficile à envisager en l’absence de la belle jeune fille. Sa présence n’est pas qu’un souhait, elle s’impose. De toute façon, sans les retrouvailles avec son amie, Alex aurait sauté dans un taxi, demandant à le conduire à l’adresse qu’il connaît de réputation, la maison du riche magnat Théo Rubinstein, le ‘capo’ de la mafia d’extrême-gauche.

     

    Cet être d’exception comble depuis toujours sa fille Carole par d’abondantes sommes d’argent aux zéros en enfilades. Des masses d’Euros pour elle, des sommes d’argent aussi pour Ingrid, son amie allemande habitant Cologne.

     

    ‘Pas de différence de traitement entre celle de mon sang et celle de mon rang’, avait coutume de souligner Théo.

     


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